jeudi 6 octobre 2011

CUCS, vous avez dit CUCS ?

Extraits du blog " la tournée des CUCS."

CUCS…
Quel étrange acronyme pour désigner un dispositif de l’Etat ! Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale est le « descendant » de différents dispositifs qui se sont succédés depuis près de 30 ans dans la politique de la ville: Développement Social des Quartiers, Développement Social Urbain, Contrat de Ville et, aujourd’hui, CUCS.

Contrat…
Le CUCS est d’abord un contrat, c'est-à-dire un engagement signé entre plusieurs partenaires. Le premier signataire, c’est l’Etat. C’est lui qui est compétent pour mener cette politique spécifique qu’est la politique de la ville. Le deuxième signataire, c’est le territoire concerné, et donc, selon les cas, la commune et/ou l’EPCI*, s' il a cette compétence. A ces deux signataires du contrat peuvent s’ajouter d’autres collectivités territoriales: Département ou/et Région. Mais cela relève uniquement de leur volonté politique, pas de leur compétence...



...En Rhône-Alpes, cette volonté est forte et la Région est signataire de tous les CUCS… Mais elle pourrait ne plus pouvoir l’être dans les années à venir si la réforme territoriale votée se mettait en place en 2014…

…Urbain…
Ce contrat s’inscrit dans un cadre territorial précis, le milieu urbain. En fait, ce contrat définit les territoires qui feront l’objet de l’intervention des signataires. Il s’agit des quartiers populaires urbains, ces « quartiers sensibles », souvent construits dans les années 60 et 70 en périphérie des villes, accueillant aujourd’hui une majorité de ménages paupérisés, d’origines culturelles et nationales diverses et concentrant des problèmes sociaux importants.

… de Cohésion Sociale.
L’objectif de l’accord entre ces partenaires est de maintenir, de renforcer, voire de développer la cohésion sociale sur ces territoires. 
 Ainsi, en Rhône-Alpes, l’Etat s’est donné 5 priorités :
- l’habitat et le cadre de vie ;
- l’accès à l’emploi et le développement économique
- la réussite éducative 
- la santé ;
- la prévention de la délinquance.
 La Région a voté de son côté, des priorités légèrement, voire radicalement différentes, signe de ses compétences propres mais aussi d’une vision politique distincte, et même opposée. Elle souhaitait ainsi voir se développer dans les CUCS des actions pour:
- poursuivre l’effort de formation pour tous ;
- favoriser un meilleur accès à l’emploi ;
- lutter contre les discriminations ;
- favoriser le vivre ensemble par le sport ou la culture 
- améliorer le cadre de vie des habitants…

Un contrat qui vit…
Ce contrat marque un engagement, mais celui-ci doit se traduire dans les faits. Et dans les faits, un CUCS, c’est le financement d’un ensemble d’opérations, d’actions, portées directement par les collectivités ou par des associations locales. L’engagement porte sur une durée : il était de 6 ans pour la Région (2007-2012), de 3 ans pour l’Etat, qui a par la suite prolongé son engagement.
L’engagement porte aussi sur une enveloppe financière : pour la Région, c'est clair : 100 millions d’euros sur 6 ans. Pour l’Etat, ç'est moins clair, et cela a permis au gouvernement de baisser drastiquement les moyens qu’il consacrait aux CUCS de Rhône-Alpes au fur et à mesure des années…

… au service des citoyens .
La dernière particularité de ce contrat, c’est que les bénéficiaires ne sont pas les signataires. Les bénéficiaires, ce sont les citoyens, les habitants des territoires concernés. C’est leur vie locale qui devrait se trouver améliorée par les actions financées, c’est leur situation sociale, personnelle, qui devrait progresser… Devrait, car cela n’est pas toujours le cas, faute de moyens, d’approche adaptée, de thématiques retenues, peut-être… Personne ne sait dans quelle situation seraient ces quartiers et leurs habitants sans ces contrats, mais nul doute Les CUCS ont amélioré les choses...
A nous d'imaginer et de débattre pour faire plus et mieux...





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